Mathilde Gavard
Besoins et émotions : comprendre et agir
Un article du fond de recherche Cairn sur le fonctionnement des émotions
Cairn
12/1/202512 min read
Nous sommes des êtres d’émotions. Nous avons principalement appris à faire évoluer nos pensées dans un monde logico-mathématique et « rationnel », avec tous ses bons côtés et… les moins bons ! Pour beaucoup d’entre nous, nous avons du coup appris à nous couper de nos émotions, de nos ressentis et de nos besoins.
Pourquoi est-ce un problème, me direz-vous ?
Déjà parce que ce sont des phénomènes qui relèvent de notre nature et de notre culture. Nous ne pouvons pas nier notre nature émotionnelle qui, de toute façon, s’imposera si nous ne lui laissons pas la place de s’exprimer.
Ensuite, parce que nos émotions sont comme des indicateurs sur un tableau de bord parlant de nos besoins.
Enfin, parce que lorsque nous ne sommes pas à l’écoute de nos besoins, nous sommes partis dans la grande spirale infernale de la lutte, de l’évitement, des relations conflictuelles, des rapports de force (avec soi et avec les autres) et du psychosomatique.
Comprendre les émotions et les besoins
Afin de mieux vivre et entreprendre avec cette nature profondément émotionnelle, il me paraît nécessaire de commencer par comprendre ce que sont les émotions et les besoins.
Le terme « émotion » vient du latin movere, qui signifie « mettre en mouvement ». Les émotions sont des instances psychiques mobiles qui se mettent en mouvement pour vous faire passer un message. Ce qui est particulièrement important ici est de noter la nature épisodique du vécu émotionnel. À l’inverse de l’humeur qui est un phénomène diffus, chronique et global, l’émotion ne s’installe pas dans le temps. Elle constitue un épisode qui impose sa présence à toute autre activité en cours. Et quand elle surgit, elle mobilise toutes vos capacités attentionnelles : normal, elle veut vous faire passer un message sur ce que vous êtes en train de vivre !
Dresser une liste exhaustive des émotions est assez difficile, car l’émotionnel est très culturel. Nous n’utilisons pas tous les mêmes mots pour les définir et toutes les cultures n’entretiennent pas les mêmes croyances à leur propos. Par exemple, le terme javanais iklas renvoie à un état de frustration plaisant ou indifférent. Ceci dit, Paul Ekman a dressé une liste de six émotions dites « de base » :
la joie ;
la surprise ;
la colère ;
la tristesse ;
la peur ;
le dégoût.
Il définit ensuite des émotions secondaires, qui sont une combinaison des émotions primaires, comme la gêne, l’amusement, l’excitation, la honte, etc.
Nous ne sommes pas des êtres émotionnels pour rien ! Nos émotions ont différentes fonctions : elles nous informent sur le contexte environnant ; elles nous préparent à réagir à des difficultés (comme la peur), à affronter (comme la colère) ou à saisir des opportunités (comme la joie). Nos émotions sont également la base de nos échanges et vous n’apprendrez rien en lisant que l’humain est avant tout un être de liens. Le partage social des émotions est un aspect primordial : observez combien de temps nous passons chaque semaine à parler de nos émotions (sur une situation actuelle, passée ou future). Parler de nos émotions permet de créer du lien et de le renforcer, de générer de l’empathie ; c’est un processus majeur de l’intégration sociale. Le vécu émotionnel n’est pas qu’un phénomène biologique et neuropsychologique, c’est aussi la conséquence d’un apprentissage social : quand vous étiez enfant, vos parents ont encouragé ou réprimé des expressions émotionnelles et ont, de fait, influé sur votre socialisation émotionnelle.
Prenons un exemple concret : certes un peu cliché, j’en conviens, mais qui heureusement commence à changer. Au demeurant, il a le mérite d’être très éclairant :
Longtemps, nous avons éduqué les petits garçons à réprimer l’expression de leur tristesse, car « être fort » impliquait de ne pas pleurer.
Les petites filles étaient, quant à elles, invitées à réprimer leur colère, car ce n’était « pas joli et pas convenable » pour une fille de s’énerver.
Prenez maintenant un instant pour observer, dans vos relations familiales, amicales et amoureuses, comment les hommes qui vous entourent (et qui ont vécu cette éducation) se comportent quand ils sont tristes. Ils se mettent en colère. Et comment se comportent les femmes (élevées en ce sens) quand elles sont énervées ? Elles pleurent.
Nous apprenons les vécus émotionnels. L’émotion n’est pas qu’un processus biologique, c’est aussi un apprentissage social et cela se joue aussi dans l’accompagnement de nos enfants en leur donnant l’espace et le vocabulaire pour nommer leurs vécus.
Parler de nos émotions a aussi un avantage insoupçonné d’ordre cognitif : quand nous partageons à l’autre nos émotions, nous devons traduire notre vécu émotionnel en mots. Nous devons donc organiser notre discours, le clarifier et faire du tri dans ce qui est véritablement important à dire, ou non. Nous devons apporter un récit suffisamment décentré de nous pour que l’autre puisse y accéder. Parler de nos émotions nous aide donc à les intégrer et à mieux les vivre.
« La violence résulte d’un manque de vocabulaire, car l’individu ne sait pas décrire ce qu’il ressent. »
Thomas d’Ansembourg
Nos émotions sont donc mises en mouvement, mais par quoi ? Principalement par nos besoins et nos valeurs.
Les besoins psychologiques sont de différentes natures et il existe plusieurs classifications selon les auteurs. Il me semble que les classer n’a pas une grande importance ici, et qu’il s’agit plutôt d’identifier de quoi on parle, concrètement. Cela peut concerner des besoins fondamentaux comme boire, manger, dormir, se reposer, etc. Nos besoins sont aussi psychiques, comme les be soins d’attention, de présence, de tendresse, de sens, de performance, d’ordre… Et enfin, il existe des besoins existentiels. J’emprunte à Thomas d’Ansembourg l’image d’une nappe phréatique à laquelle tous les humains sont reliés : nous partageons tous ces besoins universels. Il s’agit de besoins existentiels, comme le besoin de reconnaissance, d’appartenance, de transcendance, etc.
Ainsi, les besoins fonctionnent comme des cercles concentriques : les premiers besoins, souvent plus facilement identifiables, viennent eux-mêmes parler de besoins plus profonds. Par exemple, vous vous sentez frustré de ne pas pouvoir avancer sur votre nouvelle offre comme vous le souhaitez : cette émotion de la frustration vient parler, admettons, d’un besoin de performance insatisfait, qui mobilise une variante de la colère pour se faire entendre. Au demeurant, ce besoin de performance peut venir parler d’autres besoins plus existentiels : peut-être avez-vous besoin de reconnaissance et cherchez-vous à le satisfaire par la qualité du travail produit ? Peut-être avez-vous besoin d’un sentiment d’appartenance et le fait de sortir cette nouvelle offre est une manière pour vous de vous sentir appartenir à une communauté d’entrepreneurs ?
Voilà pourquoi il est si important d’être à l’écoute de nos émotions : pour créer du lien, pour mieux les accepter et pour pouvoir identifier les besoins sous-jacents.
La lutte, l’évitement et l’acceptation émotionnelle
Vous avez déjà sûrement entendu parler d’émotions « positives » et d’émotions « négatives ». C’est une appellation qui porte parfois à confusion, car elle laisse sous-entendre que certaines de nos émotions sont à rejeter. Or, comme nous l’avons vu, chaque émotion a un message à nous faire passer.
En réalité, les émotions positives et négatives ne parlent pas de la nature de l’émotion, mais de la nature du vécu.
Une histoire d’éléphant et de sous-marin
Toute cette histoire démarre avec une expérience édifiante. Il s’agit de diviser un ensemble de volontaires en trois groupes :
un groupe « émotions positives » (en induisant une émotion positive, par exemple avec un complice de l’expérience qui fera un compliment aux participants avant l’étude) ;
un groupe « émotions négatives » (le complice peut les bousculer dans le couloir en leur reprochant leur manque d’attention) ;
Et un groupe dit contrôle, chez qui on n’induit rien et qui servira de comparatif.
Les trois groupes reçoivent ensuite une consigne très simple : « Listez tous les points communs que vous pouvez trouver entre un sous-marin et un éléphant. »
Morale de l’affaire ? Le groupe « émotions positives » trouve plus de points communs. Pourquoi ? Parce que les émotions dites positives ont cette particularité d’augmenter l’empan des possibles comportementaux et cognitifs. Autrement dit, vos émotions positives envoient le message suivant : « Tout roule ici, tu peux te concentrer sur autre chose ! » Et vous voilà plus ouvert à l’extérieur, plus inventif, plus créatif. Vos émotions négatives, elles, ont pour fonction de vous faire focaliser sur le problème à résoudre. En clair, elles vous disent : « Attends, il y a plus important à faire que d’être créatif. »
Le hic, c’est que nous avons souvent grandi dans un environnement qui ne favorisait pas l’acceptation émotionnelle. Vous allez sûrement vous reconnaître dans ces injonctions que l’on entend souvent :
« Oh, mais ne pleure pas, il ne faut pas être triste pour ça ! » (et hop pour la tristesse).
« Non, mais il ne faut pas s’énerver pour ça, calme-toi ! » (et tac pour la colère).
« Ça ne sert à rien d’avoir peur, sois courageux ! » (et bim pour la peur).
Et la cerise sur le gâteau : « Ne sois pas excité comme ça, on n’est pas là pour rigoler ! » ou encore « Il est tout le temps heureux lui, c’est louche ! » (et voilà pour la joie).
Principalement avec nos émotions « négatives », nous avons appris à les diminuer, voire à les réprimer complètement. Sauf que, vous l’avez bien compris, l’émotion a une fonction principale et elle est consciencieuse dans sa mission : vous faire passer le message. C’est un leurre de croire que vous pouvez lutter efficacement contre cela. Nous avons appris par cœur les phénomènes de lutte et d’évitement émotionnels, et très rarement l’acceptation.
Pour comprendre ces phénomènes, voici une métaphore que j’ai inventée et que je partage depuis plusieurs années en séance.
Le livreur de colis
Partons du principe qu’un livreur doit vous apporter un colis (le message délivré par l’émotion). Il arrive chez vous et sonne à votre porte (« Coucou, c’est la colère, j’ai un message pour toi, tu as besoin de respect »). À partir de là, vous avez trois options :
La lutte émotionnelle : dans ma métaphore, cela consisterait à maintenir la porte fermée en jouant de toute votre force physique pour lutter contre les tambourinements à la porte. Dans la réalité, cela ressemblerait plutôt à des argumentations et contre-argumentations interminables, des prises de décisions radicales et impulsives, etc.
L’évitement émotionnel : vous restez prostré dans votre salon, en vous bouchant les oreilles et en sifflotant, faisant mine de ne pas entendre le livreur s’acharner sur la sonnette. Au quotidien, ce sont tous les comportements vous permettant d’éviter vos émotions comme des conduites addictives, des achats compulsifs ou encore… la procrastination !
L’acceptation émotionnelle : vous ouvrez la porte, vous réceptionnez le colis, vous signez l’avis de passage et le livreur repart. Vous ne l’avez pas laissé entrer et mettre le bazar dans le salon (chose qui risquerait bien d’arriver dans les deux premiers scénarios, quand il en aura assez de ne pas être entendu). Dans votre vie, cela s’incarne dans votre capacité à identifier l’émotion, à la reconnaître et à lui laisser l’espace d’exister (sans envahir tout votre espace psychique).
Mais que se passe-t-il si vous n’ouvrez pas la porte ? Dans la vraie vie, le livreur serait sûrement reparti à la Poste. Mais vos émotions sont un peu plus tenaces que cela : « Tu n’ouv res pas ? Pas de problème ! Je m’assieds devant la porte et j’attends la prochaine possibilité. » Et c’est là que vos ennuis commencent, car à la fin de la journée, il n’y aura pas une, pas deux émotions devant la porte, mais cinquante ou quatre-vingt. Vous savez très bien de quoi il s’agit : quand vous irez vous coucher, durant les seules cinq minutes d’espace dans votre journée, vos émotions en profiteront pour tambouriner à la porte et essayer de passer chacune leur message. Et vous ? Vous mettrez deux heures à vous endormir !
À ce stade, il y a généralement une opposition : « À ce compte-là, on accepte tout et on se résigne ! » Toutefois, l’acceptation n’est pas la résignation. Elle doit être suivie de prises de décisions et de mises en action. Il s’agit d’un « lâcher-prise actif », qui consiste à faire de l’espace à vos difficultés psychiques. L’idée est d’investir l’énergie à créer des actions engagées dans le sens de vos besoins et de vos valeurs, plutôt que de la gaspiller dans des stratégies de lutte et d’évitement qui sont, de toute façon, vaines.
Au-delà d’être parfaitement stériles, vos stratégies d’évitement peuvent créer encore plus de dégâts : c’est ce qu’on appelle la souffrance de double niveau. En voici une bien connue des entrepreneurs :
J’ouvre mon ordinateur pour faire ma comptabilité. Je suis envahi par des émotions de peur, de frustration et de tristesse en voyant que mes résultats financiers ne sont pas à la hauteur de mes espérances (souffrance de niveau 1).
Plutôt que de faire de la place à ces émotions pour les reconnaître, les nommer et collaborer avec elles, je rentre dans ma stratégie d’évitement préférée et apprise par cœur : la procrastination (évitement émotionnel).
Je ferme mon ordinateur, je pars vaquer à d’autres occupations, puis je finis par être habité par d’autres émotions comme la culpabilité. Je prends du retard dans mon travail et cela génère des tensions avec mon associé. Me voici dans des difficultés relationnelles qui sont la conséquence de mon évitement (souffrance de niveau 2).
Vos stratégies d’évitement sont très efficaces à court terme, mais à long terme, elles vont cristalliser le problème et le densifier : il vous paraîtra encore plus gros qu’au début et vous n’arriverez plus à percevoir les solutions possibles. Vous répéterez alors des solutions périmées, qui ne feront qu’aggraver le problème et vous souffrirez deux fois plus. Ce n’est pas un menu très appétissant !
Comment développer l’acceptation et identifier les besoins cachés derrière les émotions ?
Pour terminer ce chapitre, il reste la grande question : comment faire autrement ? La réponse n’a rien de magique, de rapide ou d’instantané : il faut développer les temps de présence à soi. Apprendre à écouter ce qu’il se passe en vous et à le nommer est la seule véritable voie vous permettant de laisser de la place à vos vécus émotionnels et d’identifier vos besoins.
C’est une réponse qui peut être frustrante, car nous cherchons souvent des solutions rapides et pratiques. Pourtant, ce serait vous mentir que de vous faire croire qu’une série d’exercices pourraient remodeler, à eux seuls, des dizaines d’années d’éducation.
En revanche, nous pouvons user de trois habitudes quotidiennes qui, petit à petit, vous changeront la vie.
« Trois minutes, trois fois par jour »
C’est un exercice que j’emprunte à Thomas d’Ansembourg, mais qui est aussi une variante d’un exercice de la psychologie positive. Prenez trois minutes, trois fois par jour, pour vous asseoir avec vous-même et observez :
Votre corps physique : quels sont vos ressentis ? Les éventuelles douleurs ou tensions ? Les zones détendues ?
Votre corps mental : quelles sont les pensées qui vous traversent en ce moment ? Sans vous y accrocher, mais juste en les observant et en les reconnaissant.
Votre corps émotionnel : quelles sont les émotions que vous vivez ? Les besoins derrière ? Si vous manquez encore de vocabulaire, commencez simplement par : est-ce agréable ou non ? Confortable ou non ? Vos besoins ne requièrent pas nécessairement d’être satisfaits dans l’instant, mais d’être entendus. Notez que vous pouvez également vous aider d’outils comme une roue des émotions (il en existe des dizaines sur Internet) ou des jeux de cartes d’alphabétisation émotionnelle. Personnellement, j’utilise en consultation les jeux des éditions Comitys sur les émotions et les besoins.
Votre corps spirituel : vous sentez-vous à votre place dans le monde ? Comment vous situez-vous vis-à-vis de vos valeurs, de ce qui est important pour vous ?
Votre corps relationnel : comment vivez-vous vos relations en ce moment ?
Pour les plus pratiques d’entre vous, vous pouvez attribuer une note de bien-être de 1 à 5 pour chacune de ces dimensions et observer leur évolution. Si vous obtenez moins de 2 sur 5 deux ou trois fois de suite, c’est qu’il est grand temps de vous occuper de ce sujet !
Le tableau Situation-Émotions-Besoins
Quand vous rencontrez une situation qui vous met en difficulté, ouvrez une note dans votre téléphone ou attrapez votre carnet fétiche et notez dans trois colonnes :
la situation vécue de la manière la plus objective possible ;
les émotions que vous ressentez dans cette situation (rappelez-vous que les émotions peuvent être plurielles et contradictoires, vous pouvez être triste ET joyeux de quelque chose) ;
les besoins derrière les émotions :
derrière chaque émotion positive, le besoin satisfait qui s’y cache (« je suis en joie de créer ce nouveau produit, car j’avais besoin de nouveauté ») ;
derrière chaque émotion négative, le besoin insatisfait (« je suis énervé, car j’ai besoin qu’on respecte mon rythme »).
Parfois, vous n’arriverez pas à trouver le besoin caché derrière une émotion. C’est normal, c’est tout un processus qui s’apprend, comme vous avez appris le piano ou le marketing ! Soyez attentif à vos éventuels mouvements de censure : la culpabilité, par exemple, est un excellent moyen d’éviter vos besoins (« Je suis frustré → car j’ai besoin de repos → je culpabilise, donc je retourne travailler. » Et hop, le besoin de repos qui passe à la trappe !).
Apprenez à revenir au corps
Si vous avez du mal à voir clair en vous, parce que votre mental est surentraîné à tout analyser et décortiquer, revenez à votre corps. La tête peut se raconter plein d’histoires, mais le corps a le mérite d’être un très mauvais menteur.
Admettons que vous soyez à la fin de votre pause et que vous n’arriviez pas à retourner travailler. Plutôt que d’entrer dans votre lutte habituelle à grands coups de « il faut » ou d’évitement en procrastinant comme si de rien n’était, vous êtes allé en vous :
« Je ressens de la joie à l’idée d’avancer sur mon projet » (besoin de performance, de concrétisation…).
« Je ressens de la frustration à l’idée d’y retourner » (besoin de repos).
Et vous voilà bien embêté ! Revenez à votre corps : « Quand je m’imagine travailler sur ma nouvelle offre dans cinq minutes, est-ce que c’est lourd dans mon corps ? Ou léger ? Est-ce que je sens un mouvement d’ouverture ? Ou de fermeture ? » Votre corps est votre meilleur allié pour vous renseigner sur vos élans. Il sait bien mieux que votre tête ce dont vous avez besoin, maintenant. Encore faut-il apprendre à l’écouter !
En quelques mots
Vos émotions sont des indicateurs de vos besoins sous-jacents. Ce sont des épisodes qui ne s’inscrivent pas dans le temps, mais qui ont pour fonction principale de vous faire passer un message. Nous avons souvent appris plein de stratégies pour ne pas les écouter (phénomènes de lutte et d’évitement émotionnels) et nous passons ainsi à côté de ce qui compte pour nous et de ce dont nous avons besoin. Développer des temps de présence à soi permet de mieux se connaître, de mieux se comprendre, de mieux communiquer avec les autres et de vivre un entrepreneuriat plus serein.